Histoire de Besançon

 

PRÉSENTATION

BESANÇON, ville française depuis 1674, est la capitale de la Franche-Comté, plus exactement ancienne préfecture de la région administrative de « Franche-Comté », puis siège de la nouvelle région « Bourgogne-Franche-Comté ». Elle est située à mi-chemin entre Strasbourg et Lyon (47°14’N– 6° 02’E) et à 380 km au sud-est de Paris (407 par le chemin de fer ; 411 par autoroute). Elle est, par sa démographie, la principale commune de la région (120 000 habitants) et la principale agglomération (134 000 habitants), devant Belfort, Montbéliard et Dole, mais seulement la 3e par sa superficie (65,05 km²) derrière Champlitte (Haute-Saône) (128,90 km², plus vaste que les 105 km² de la commune de Paris) et Saint-Claude (Jura) (70,19 km²).

Classée première ville verte de France, Besançon possède sur le territoire communal 22 km² d’espaces verts (soit 34 % de sa superficie). Les forêts communales occupent 18,35 km², la plus grande étant la Forêt de Chailluz (prononcez « Cha-yu »), au nord-est de la ville, sur 16,16 km². Ces forêts sont aménagées pour le tourisme sur 6 km².

Ville très pittoresque, au relief accidenté, son altitude varie entre 238 mètres (sortie du Doubs en aval) et 620 m (Mont de la Dame Blanche, à l’extrémité de la forêt de Chailluz). Un long méandre du Doubs, sous-affluent du Rhône, de 5 km, entoure une partie de la vieille ville, tandis qu’un chapelet de 7 massifs (Bregille, 447 m. ; la Citadelle, 368 m. ; Chaudanne, 422 m. ; Petit Chaudanne, 368 m. ; Rosemont, 466 m. ; La Roche d’Or, 316 m ; Planoise, 462 m. et hors commune : 475 m.) s’étale de nord-ouest en sud-est, domine la vieille ville située dans la « Boucle du Doubs » à 245 m., et constitue les premiers contreforts des monts du Jura, appelés « Faisceau bisontin ».

Depuis la Porte Noire, édifiée au 2ème siècle, de nombreux monuments de siècles postérieurs  (Palais Granvelle, Hôtel de ville et Palais de Justice du 16e, entre autres) témoignent de son riche passé. De nombreux musées, au centre-ville (celui des Beaux-Arts et d’Archéologie, place de la Révolution et celui du Temps au Palais Granvelle) et  à la Citadelle (musées comtois, de la Résistance et musée d’histoire naturelle avec son jardin zoologique, son insectarium, son planétarium, etc.) peuvent se visiter. Le centre-ville dit « La Boucle » sur la rive gauche, et aussi le vieux quartier de Battant situé sur la rive droite se découvrent le mieux à pied ou  en bateau-mouche sur le Doubs. Un petit train routier parcourt « La Boucle » et gravit la Citadelle. Pour bien apprécier le centre de Besançon, il vaut mieux laisser son véhicule sur un parking et le réserver pour la périphérie ou pour prendre les rues en lacets qui gravissent les différents monts urbains cités plus haut et admirer de splendides panoramas.

ORIGINE DE LA VILLE

La fondation de la ville se perd dans la nuit des temps. Le plus ancien vestige découvert sur le territoire communal, à Casamène, sur la rive gauche du Doubs, à la sortie sud-ouest de la ville, est un racloir daté de 50 000 ans av. J.-C., donc du Paléolithique moyen, une époque, où l’homme était encore exclusivement nomade. Dès que l’homme s’est sédentarisé (à partir de 6 000 av. J.-C. : mésolithique supérieur), le site formé d’une presqu’île entourée par le Doubs, « La Boucle », et dont l’isthme est occupé par une montagne abrupte, « La Citadelle », anciennement dénommée « Mont Saint-Étienne », semble avoir attiré les hommes. Les fouilles archéologiques effectuées dans « La Boucle », quartier Bersot (ex quartier Saint-Paul), lors de la construction de l’immeuble E.D.F., permirent de mettre au jour une occupation du site au Néolithique moyen (2 800 av. J.-C.) avec des maisons quadrangulaires à poteaux. Là comme ailleurs, aucun vestige ne témoigne d’une présence humaine du néolithique final à l’âge de bronze, ce qui ne saurait prouver une désertion du site, les hommes ayant pu constamment reconstruire sur les ruines de leurs ancêtres et détruire toute trace antérieure. Par contre, six occupations du même site à l’âge de fer (de 725 à 52 av. J.-C.) sont avérés et dès le début de cette période apparaissent des tombes aux Vareilles et à Bregille et hors de Besançon au S-E à Pugey. En outre, les fouilles lors de l’établissement du parking de la mairie ont révélé la présence d’un quartier populeux entre 120 et 40 av. J.-C. (habitations de plan carré en bois, avec cave creusée dans un angle de la maison et toiture en bardeaux de sapin ou de chêne ; les constructions en pierre n’apparaissent qu’ensuite, sous l’impulsion des Romains), ce qui laisse supposer une plus grande extension de la ville à l’âge de fer qu’au Moyen Âge, puisque tout le secteur de Chamars était à cette dernière époque inoccupé.

Lorsque Jules César la découvre en 58 av. J.-C (an 696 de Rome), la ville se nommait Vesontio. Ce nom celtique fut latinisé au 4e siècle en Bisontium, d’où le nom de bisontin pour qualifier la ville ou nommer ses habitants, puis après diverses variantes orthographiques fut francisé en Besançon. La ville n’a donc jamais changé de nom. Mais faute de pouvoir dater la fondation de la ville, il est arbitraire d’en chercher l’étymologie. On a prétendu que le nom vient de « bison », mais cette étymologie trop latine n’est pas crédible ; on a dit aussi du celtique « ves », montagne, ou « veso », beau, mais rien ne prouve que le nom soit d’origine celtique, il a pu être la celtisation d’une langue  issue d’un peuple fondateur beaucoup plus ancien et disparu dont il paraît impossible de retrouver la trace.

En 52 av. J.-C., dans ses commentaires (donc 6 ans après l’avoir découverte), Jules César narrant ses conquêtes, cite « Vesontio », comme la plus importante ville du peuple des Séquanes et remarque son site difficilement prenable entre Doubs et Citadelle : « Elle possédait en très grande importance tout ce qui était nécessaire pour faire la guerre ; de plus sa position naturelle la rendait si forte, qu’elle offrait de grandes facilités pour faire durer les hostilités ». Il distingue nettement la ville basse (oppidum) entre la Citadelle et le long méandre du Doubs, puis la Citadelle (arx) pourvu d’un mur continu percé sans doute d’une porte pour entrer dans la ville, car aucun chemin n’existait alors entre le Doubs et la montagne. Mais les importants travaux de Vauban pour fortifier cette citadelle au 17e siècle ne laisse aucun espoir aux archéologues d’y retrouver le moindre vestige de l’époque gauloise.

LES DATES CLÉS DE L’HISTOIRE BISONTINE

L’Histoire de Besançon commence avec une ère d’instabilité politique. D’abord capitale des Séquanes, la ville est tour à tour sous la domination des Romains, des Alamans, des Burgondes, des Francs, puis entre dans un royaume de Bourgogne. Cette première période d’instabilité dure de 58 avant J.-C. à l’an 1032.

Puis Besançon entre dans l’empire romain germanique (1032-1654), dans le royaume d’Espagne (1654-1674), puis devient français et le demeure jusqu’à nos jours.

Les dates clés de l’histoire bisontine se subdivisent donc en quatre parties :

BESANÇON ANTIQUE
BESANÇON ROMAIN GERMANIQUE
BESANÇON ESPAGNOL
BESANÇON FRANÇAIS


BESANÇON ANTIQUE

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