Besançon français (1674 à nos jours)

 

 1674 Mai

Lors de leur reddition devant Louis XIV, les Bisontins obtiennent que leur commune et son mode d’élection leur soient conservés et que jamais un soldat français protestant ne foulerait leur sol. Quelques jours après, Le Camus de Beaulieu, nommé intendant de la Franche-Comté par Louis XIV, arrive à Besançon, alors que la province ne sera entièrement conquise que le 5 juillet. Ensuite, le duc de Duras est nommé gouverneur de la province et réside aussi à Besançon. Louis XIV confie à Vauban le soin de faire de Besançon un des bastion de la France de l’est.

1676

Le 22 août, Louis XIV décide la translation du Parlement (rétabli le 17 juin 1674) de Dole à Besançon. Le 26 août à Versailles, Louis XIV revient sur sa promesse et abroge la commune de Besançon. Comme dans les autres villes du royaume, un maire, 3 échevins, 16 conseillers de ville et 20 notables se substituent aux 14 co-gouverneurs et 42 notables. La décision est enregistrée par le Parlement de Dole en instance de transfert le 4 septembre

1677

Par lettres-patentes du 1er octobre, Louis XIV fait de Besançon, la capitale de la Franche-Comté (rappelons que depuis 1668, les Espagnols, en avait fait une capitale de fait en y installant ses gouverneurs ; Dole n’en avait plus que le titre).

1678 17 et 18 septembre

Le Traité de Nimègue officialise la possession de la Franche-Comté (ex Comté de Bourgogne) par la France.

1683

Du 16 au 19 juin, réception fastueuse à Besançon de Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse d’Autriche.

1691

Transfert de l’Université de Dole à Besançon.

1692

Création d’une Grande Maîtrise des Eaux et Forêts pour la Bourgogne, la Franche-Comté, la Bresse et l’Alsace, dont le siège est à Besançon.

1705-1710

Derniers complots contre la France et dernières condamnations de leurs auteurs.

1711

Fin des travaux repris dès 1674 de la Citadelle construite sur le Mont Saint-Étienne, selon les plans de Vauban, mort 4 ans auparavant.

vers 1730

Besançon sort enfin de la crise financière qui l’affectait depuis la conquête française et commence à connaître une ère de progrès (siècle des Lumières).

1757-1761

Série de remontrances adressées au roi par le Parlement de Franche-Comté, au sujet d’impôts nouveaux motivés par la guerre de Sept Ans. Le lieutenant général du roi rappelle le Parlement à la fidélité et à l’obéissance et 8 conseillers du Parlement sont condamnés à l’exil.

1761-1784

Besançon se développe sous l’autorité de l’intendant Charles-André de Lacoré (1720-1784), dont on a dit qu’il prit Besançon de briques et le rendit de marbre : aménagement de la promenade Granvelle, élargissement et remodelage de la place St-Pierre, avec reconstruction de l’église, selon les plans du Bisontin C.-J.-A. Bertrand, construction de la nouvelle intendance (préfecture de région actuelle), du théâtre selon les plans de Claude-Nicolas Ledoux, percée de rues nouvelles, etc. Construction également de l’église de la Madeleine de Nicolas Nicole (inachevée à la Révolution). Lacoré contribua aussi, avec son épouse, au développement de la franc-maçonnerie dans la ville.

1765

Nouvelle remontrances du Parlement au sujet de la suppression de l’ordre des Jésuites (toute la bourgeoisie et l’aristocratie bisontines sortaient de l’école des Jésuites). La municipalité tenta même de s’opposer à la saisie des biens de la confrérie.

1771

Le roi très mécontent du fonctionnement de son parlement ordonne l’exil de son président et de 30 conseillers, qui seront rétablis dans leurs fonctions, après la mort de Louis XV (1774).

1779 – 1783

Nouvelles remontrances du Parlement au sujet de la suppression de la mainmorte et d’un nouvel impôt pour financer la guerre d’Amérique.

1783

Début de la crise économique, avec la faillite du banquier Fleur, qui se suicide.

1787

Nouvelle faillite importante. Le Parlement exige que désormais tout banquier ou commerçant soit tenu de tenir des livres de compte côtés et paraphés. Le parlement, qui repousse toute nouvelle assemblée provinciale et s’oppose à toute réforme administrative, devient impopulaire.

1788

Récolte déficitaire. L’intendant Caumartin de Saint-Ange interdit l’exportation des grains. Réunion des États de Franche-Comté.

1788-1789

Terrible hiver. Le Doubs est gelé à Besançon tout le mois de décembre et jusquau 20 janvier, suivi d’un dégel brutal qui provoque des inondations. Faute de pouvoir l’abreuver, le bétail a été abattu. Les Bisontins les plus pauvres dépourvus de moyens de chauffage sont morts de froid.

1789

Émeutes des 30 et 31 mars, causées par la pénurie et l’augmentation des prix. Les boulangeries et les magasins à blé sont pillés. Le 4 avril, le Tiers-État de la ville de Besançon arrête son cahier de doléances. En juillet, effervescence de la jeunesse bisontine à l’annonce de la prise de la Bastille. En août, mutinerie des militaires. L’intendant Caumartin de Saint-Ange doit fuir Besançon sous un déguisement. En décembre, Besançon s’inquiète de la suppression des provinces qui lui fait perdre son rôle de capitale.

1790

En janvier, division de la Franche-Comté (avec quelques retouches dans ses limites) en 3 départements. Besançon se plaint d’être le chef-lieu du département le plus pauvre et le moins peuplé. Nouvelle municipalité. La ville est divisée en 8 sections. Vente des biens du clergé. En septembre, suppression du Parlement de Franche-Comté.

1793

En avril, l’archevêque Raymond de Durfort, qui refuse la Constitution civile du clergé, doit s’exiler en Suisse ; il est remplacé par un évêque métropolitain constitutionnel. En juillet, vente du Palais Granvelle, sans utilité depuis qu’il n’est plus la résidence du gouverneur de la province. En août, suppression de l’université, comme toutes les universités de France. Arrivée en fin d’année des premiers horlogers suisses pour fonder une manufacture sous la direction de Laurent Mégevand.

1801

La commune de Besançon, qui depuis 1790 ne constituait qu’un seul canton, est divisé en deux cantons : Besançon-Nord (rive droite du Doubs) et Besançon-Sud (rive gauche).

1801-1815

Après la mouvance révolutionnaire (19 maires ou faisant fonction de maire en 11 ans), Besançon ne connaît qu’un seul préfet du Doubs (Jean Debry) et un seul maire (Daclin) pendant tout le premier empire. Et aussi un seul archevêque depuis 1802 (Claude Lecoz). En 1810, Besançon devient le siège d’une académie, avec 4 facultés prévues, mais seulement 2 crées (Lettres et sciences). En 1811, création d’une cour dappel ; début d’une crise économique.

1814

Blocus de Besançon par les Autrichiens du 4 janvier au 2 mai 1814. Pour éviter que l’assaillant se tienne en embuscade, toutes les maisons et vergers hors-murs furent rasés et les défenseurs de la place (général Marulaz) furent accusés d’avoir fait plus de mal à la ville, que les Autrichiens s’ils l’avaient prise. La ville ne se relève qu’après 1830.

1815

Suppression de la faculté des Sciences, par mesure d’économie. Il ne reste plus qu’une faculté des lettres.

1816-1817

Nouveau maire, préfet, archevêque. Période de disette.

1829

Arrivée du canal du Rhône au Rhin à Besançon, qui va permettre d’acheminer les vins du midi meilleurs marchés et éliminer rapidement le vignoble bisontin (1830-1837), les vignerons trouvant un emploi plus rémunérateur et plus régulier dans l’industrie en expansion sous Louis-Philippe.

1830-1851

Période de renouveau de Besançon, qui passe de 28 000 à 41 000 habitants. Percées de rues nouvelles, mise à l’alignement des maisons. Développement du commerce et de l’industrie.

1834

Nomination du premier archevêque roturier, le Parisien Césaire Mathieu (1796-1875), connu pour ses divergences avec Rome ; il créa l’horloge astronomique de Besançon.

1835

Le hameau de la Vèze est séparé de la commune de Besançon pour être érigé en commune.

1834-1843

Jules Micaud, maire de la ville, obtient l’autorisation des autorités militaires de construire deux nouveaux ponts ouverts à la circulation en 1837 (Bregille) et 1838 (St-Pierre). L’armée, pour mieux défendre la ville, s’opposait à toute construction nouvelle de ponts, autre que celui de Battant. Jules Micaud obtient aussi la cession de terrain militaire pour l’aménagement de la magnifique promenade (ouverte en 1843), qui porte désormais son nom. La rue Neuve-Saint-Pierre (actuelle rue de la République) est ouverte en 1842.

1845

Rétablissement de la faculté des Sciences, le célèbre chimiste Sainte-Claire Deville (1818-1881) en est le doyen jusqu’en 1852.

1856

Arrivée seulement le 6 avril du premier train en gare Viotte venant de Dole. Échec de Besançon, qui espérait devenir un nœud ferroviaire entre Paris et la Suisse et l’Alsace et Lyon. En conséquence, a démographie bisontine décroît, alors que la dijonnaise progresse.

1860

Exposition universelle sur la place Labourey (place de la Révolution actuelle) ; création d’une école de musique, puis deux ans plus tard d’une école d’horlogerie, qui devient une école nationale en 1891.

1864

Création du square Saint-Amour et de la promenade des Glacis. Création et aménagement de rues et de quais de la rive droite terminés au début de la 3e république.

1884

Ouverture de la ligne ferroviaire Besançon – Le Locle et construction de la gare de la Mouillère : maigre compensation de l’échec ferroviaire sous le Second Empire.

1890

Création des Bains salins de la Mouillère et du Casino. Besançon devient pour un temps « Besançon-les-Bains ».

1891

Ouverture aux Prés-de-Vaux, au sud-est de la commune de Besançon, de la première usine mondiale de textile synthétique, dirigée par l’inventeur bisontin de la « soie artificielle », le comte de Chardonnet.

1897

Fonctionnement des premiers tramways électriques bisontin (10 mars).

1905

Besançon est pour la première fois ville étape du Tour de France cycliste. Vainqueur : Aucouturier.

1908

Succédant à une vague de grèves depuis 1905, la grève de 1200 ouvriers des soieries pendant deux mois, émaillée de plusieurs émeutes, se termine par un lamentable échec (plus de 200 licenciés et aucune revendication satisfaite).

1922

Création de la foire comtoise (alors à Chamars, aujourd’hui à Micropolis).

1939

Ouverture du stade municipal (avec piste cyclable supprimée depuis), dénommé aujourd’hui Léo Lagrange.

1943

23 septembre. Seize résistants sont fusillés par les nazis à la Citadelle. Le plus jeune, Henri Fertet, n’a que 16 ans.

1944

7 et 8 septembre : libération de Besançon du joug nazi.

1952

Remplacement des tramways par des bus. Début des travaux pour édifier de nouveaux quartiers périphériques (Palente-les Orchamps et Montrapon).

1963

Besançon atteint 100 000 habitants (63 500 en 1946).

1963-1965

Ouverture des boulevards nord (Kennedy, Churchill et Léon Blum) sur 7,2 km. Travaux d’infrastructure sur 128 hectares d’une ville satellite (Planoise) sur le territoire communal.

1964

Besançon redevient capitale de la Franche-Comté, avec la nomination de son premier préfet de région (Bernard Vaugon).

1943

23 septembre. Seize résistants sont fusillés par les nazis à la Citadelle. Le plus jeune, Henri Fertet, n’a que 16 ans.

1944

7 et 8 septembre : libération de Besançon du joug nazi.

1952

Remplacement des tramways par des bus. Début des travaux pour édifier de nouveaux quartiers périphériques (Palente-les Orchamps et Montrapon).

1963

Besançon atteint 100 000 habitants (63 500 en 1946).

1963-1965

Ouverture des boulevards nord (Kennedy, Churchill et Léon Blum) sur 7,2 km. Travaux d’infrastructure sur 128 hectares d’une ville satellite (Planoise) sur le territoire communal.

1964

Besançon redevient capitale de la Franche-Comté, avec la nomination de son premier préfet de région (Bernard Vaugon).

1967

Transfert de la foire comtoise à la Malcombe (Micropolis) et transformation de Chamars en parking.

1965-1966

Création par la R.T.F. d’une station locale de télévision (octobre 1965) et de radio (août 1966), dont les studios se trouvent à la Citadelle. Durée limitée d’émissions locales en décrochage des programmes nationaux.

1973

Le canton de Besançon-Nord est divisé en 3 : Besançon-Nord, Besançon-Est et Besançon-Ouest. Création du Conseil régional de Franche-Comté sous la présidence d’Edgar Faure.

1973-1976

Affaire Lip.

1974

Application du plan de circulation, dit plan Régani (d’André Régani, adjoint au maire de Jean Minjoz) : division de « La Boucle » en secteur balisé ; création de rues piétonnes ; développement des transports en commun.

1976

Célèbre canicule. Grâce aux travaux entrepris par la municipalité de Jean Minjoz, Besançon n’a pas manqué d’eau.

1977

Jean Minjoz (Montmélian, Savoie, 1904 – Besançon, 1987) quitte la municipalité après 26 ans de mandat (record historique de longévité d’un maire de Besançon depuis l’existence du poste en 1676).

1981

Première liaison T.G.V. le 27 septembre (Besançon-Paris)

1982

Besançon se trouve divisé en 6 cantons : Besançon-Nord-Est, Besançon-Nord-Ouest, Besançon-Ouest, Besançon-Planoise, Besançon-Est, Besançon-Sud. Transfert des studios de télévision de la Citadelle à la Gare d’Eau. Radio Franche-Comté demeure à la Citadelle. Légalisation des radios libres (Radio Bip) par opposition au service public.

1986

Radio France Besançon succède à Radio Franche-Comté et émet toute la journée 7 jours sur 7 (janvier).

1993

Création du district de Besançon regroupant 38 communes portées à 39 (Morre) en 1995.

21e siècle

Besançon se lance dans un grand aménagement de son centre-ville (« La Boucle ») : Complexe Marché-Beaux-Arts avec un nouveau parking, place de la Révolution, voies de contournement (N 57), îlot Pasteur, rénovation de la Porte Noire et du square archéologique Castan, entre autres.

2001

Création au 1er janvier de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon regroupant 57 communes soit 175 000 habitants et se substituant au district créé en 1993. En septembre, lancement par la communauté de communes du Grand Besançon du nouveau réseau de transport en commun par bus « Ginko ». En deux ans (2002-2004), la fréquentation passe de 160 à 180 voyages par an et par habitant sur la commune (129 pour l’agglomération) contre 80 en 1974, soit le double de la moyenne nationale.

2002

En mai, Radio France Besançon devenue France Bleu Besançon quitte la Citadelle pour la place Granvelle.

2004

24 juillet : Tour de France cycliste, 19e et avant-dernière étape, contre la montre, Besançon – Besançon, par Morre, Pugey, Épeugney, Courcelles, Chenecey-Buillon et Beure (56 km), départ : Chamars ; arrivée : Micropolis. Les télévisions de 175 pays retransmettent l’étape. Vainqueur de l’étape et 1er au classement général : Lance Armstrong.

2005

30 mars : À l’initiative de la ville de Besançon, création du Réseau des sites majeurs de Vauban (14 au total) en vue de leur classement par l’Unesco.

2008

14 mars : Jean-Louis Fousseret est réélu maire par son Conseil municipal (sa liste avait été élue au premier tour). 7 juillet : Lors de sa 32e session, l’Unesco réunit à Québec inscrit la Citadelle, le fort Griffon et les fortifications de Vauban à Besançon au patrimoine mondial de l’humanité, avec 11 autres sites : Briançon et Mont-Dauphin dans les Alpes, Mont-Louis et Villefranche-de-Confluent dans les Pyrénées, Blaye et Saint-Martin-de-Ré sur l’Atlantique, Camaret-sur-Mer en Bretagne, Tatihou-Saint-Vaast-la Houtte dans le Cotentin, Arras, Longwy et Neuf-Brisach dans le nord et le nord-est de la France. 2 sites sur 14 n’ont pas été retenus.

2013

11 décembre : Incendie accidentel de la Tour de la Pelote qui perd sa toiture. Nombreux dégâts à l'intérieur.

2014

Par la loi du 17 mai 2013 et les décrets d'application de février et mars 2014 est mise en place une nouvelle réforme cantonale. Les six cantons de Besançon conservent leurs limites à l'intérieur du territoire communal, mais se trouvent agrandis de communes limitrophes appartenant à la communauté d'agglomération "Grand Besançon". Ils changent toutefois de noms : Besançon-Planoise devient Besançon 1, Besançon-Nord-Ouest Besançon 2, Besançon-Nord-Est Besançon 3, Besançon-Est Besançon 4, Besançon-Sud Besançon 5, Besançon-Ouest Besançon 6.

 

                              

 

 

Le socialiste Jean-Louis Fousseret réélu maire.30 et 31 aout : Inauguration des deux lignes de tramways de Besançon : Haut-du-Chazal - Chalezeule et Haut-du-Chazal - Gare Viotte. Gratuité du transport pendant les deux jours.

2015

25 juin : Incendie criminel de l'Hôtel de Ville par le camerounais Zéraphin Bertrand Teyou voulant se venger de n'avoir pas obtenu de subvention municipale pour fonder une maison d'édition. Les dégâts sont importants.

2017

Le 1er janvier, 15 communes, dont Saint-Vit, rejoignent la Communauté d'Agglomération du Grand Besançon (CAGB) portant leur nombre à 70 ramené au 1er janvier de l'année suivante à 69 par la fusion de Marchaux et de Chaudefontaine.

 

Le 19 janvier, le maire Jean-Louis Fousseret annonce sa démission du Parti Socialiste, ce qui va lui permettre de rejoindre le mouvement "La République En Marche" créé par Emmanuel Macron. Besançon avait un maire socialiste depuis 84 ans.

2018

Le 29 juin, les élus votent l'élargissement des compétences de la CAGB en vue d'obtenir le statut de Communauté urbaine en 2020.

 

Le 16 novembre, le président de la République Emmanuel Macron, en compagnie de Jean-Louis Fousseret, des présidentes de la région Bourgogne-Franche-Comté et du conseil départemental du Doubs (Marie-Guite Dufay et Christine Bouquin), inaugure le Musée des Beaux Arts et d'Archéologie entièrement rénové après 4 ans de travaux.

 

© Georges Bidalot, mise à jour décembre 2018

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