PRÉSENTATION
La
Franche-Comté est une des 26 régions administratives de la France (Outre-Mer
compris), limitrophe des régions Rhône-Alpes, Bourgogne, Champagne-Ardenne,
Lorraine et Alsace et frontalière avec la Suisse. Elle s'étend sur 16 232 km²,
dont 7 100 occupés par les forêts. Sa préfecture de région et ville
principale est Besançon.
La
Franche-Comté est l'ancien Comté de Bourgogne augmenté du Pays de Montbéliard
et de contrées autrefois alsaciennes : la seigneurie de Montjoie devenue
le canton d'Indevillers du département du Doubs (mars 1790), lequel fusionne
avec celui de Saint-Hippolyte en 1801, et le Territoire de Belfort créé en
1871.
Jusqu'au
traité de Nimègue (1678), il y avait deux Bourgognes. L'une à l'ouest de la
Saône, le duché de Bourgogne, capitale Dijon, l'autre à l'est, le comté de
Bourgogne, capitale Dole, dans le giron du Saint Empire romain germanique, puis
de l'Espagne, mais dénommée « Franche-Comté » (le
mot « comté » était au Moyen Âge féminin), parce que dirigée par
ses comtes.
Aussi
les Francs-Comtois se disaient « bourguignons », comme leurs voisins
d'Outre-Saône. Ce qui engendre bien des confusions. Ainsi le grand peintre du
17e siècle Jacques Courtois, dit le Bourguignon (1621 – 1676), était en fait franc-comtois (né à
Saint-Hippolyte, Doubs). Il y eut aussi deux reines de France nommées Jeanne de
Bourgogne. La première (vers 1290 – 1330), épouse de Philippe
V le Long,
venait du Comté de Bourgogne, donc franc-comtoise, la seconde, sa belle-sœur, dite « La Boiteuse » (? – 1348),
épouse de Philippe VI de Valois, était issue du duché.
LES DATES CLÉS DE L'HISTOIRE COMTOISE
|
Sous l'Antiquité et le début du
Haut Moyen Âge, la Franche-Comté était le pays des Séquanes (Séquanie), peuple
gaulois, conquis par Jules César en 58 avant J.-C. Envahie par les Vandales,
qui ne firent que passer (407 – 409), occupée par les Alamans, qui massacrèrent nombre
de chrétiens, au milieu du 5e siècle, puis par les Burgondes vers
475 – 480, elle devint terre des Francs dès le deuxième tiers du 6e
siècle jusqu'à la mort du fils de Charlemagne, Louis le Débonnaire en 840.
Les 3 fils du Débonnaire se partagèrent l'empire franc par le traité de
Verdun en 843 : Charles le Chauve eut la Francie occidentale, future
France, Lothaire 1er, la Francie médiane (de la Mer du Nord à la
Méditerranée et l'Adriatique), avec le titre d'empereur, Louis le Germanique
la Francie orientale, future Germanie. |
843 |
Traité de Verdun, le pays des
Séquanes revient à l'empereur Lothaire 1er. |
855 |
Abdication
de Lothaire 1er. Son empire est partagé entre ses trois fils.
Louis a l'Italie, avec le titre d'empereur d'Occident. Lothaire II, la
Lotharingie ou Lorraine, qui comprend les Pays-Bas et la Séquanie, Charles,
la Provence et la Séquanie |
863 |
Mort de Charles de Provence,
partage de son royaume entre ses deux frères. La Séquanie revient à Lothaire
II. |
869 |
Mort de Lothaire II. |
870 |
Traité de Mersen (banlieue de
Maastricht), partage de la Lotharingie : Charles le Chauve obtient
Besançon et le Portois (pagus de Port-sur-Saône), Louis le Germanique le
reste de la future Franche-Comté. |
875 |
Après la mort de Louis, Charles le
Chauve s'adjuge l'Italie, sans consulter Louis le Germanique et se proclame empereur
d'Occident ; il meurt deux ans plus tard. |
879 |
Mort de Louis II le Bègue, fils de
Charles le Chauve ; la France a deux rois Louis III et Carloman, fils de
Louis le Bègue, sans que l'on sache très bien qui gouverne et quel territoire.
Par le concile de Mantille (au sud-est de Vienne, aujourd'hui lieu-dit de la
Drôme), les évêques de Séquanie et de Provence se choisissent comme roi
Boson. |
880 |
Boson est chassé de Séquanie par Charles
le Gros, mais se maintient en Provence. Charles le Gros commence à
reconstituer l'empire de Charlemagne à son profit. |
887 |
Déposition de Charles le Gros |
888 |
Création d'un royaume de Bourgogne,
qui comprend la
Séquanie, une grande partie de la Suisse et la Savoie (mais pas le duché de
Bourgogne possession française), avec pour roi Rodolphe 1er. Les
souverains se suivent de père en fils sur 4 générations. |
937 |
Conrad le Pacifique, petit-fils de
Rodolphe 1er, conquiert la Provence. Le royaume de Bourgogne prend
le nom de Royaume d'Arles. |
982 |
Otte-Guillaume, premier comte de
Bourgogne (future Franche-Comté) se conduit comme souverain absolu au
détriment du roi de Bourgogne Rodolphe III, fils de Conrad. |
1025 |
Louis de Mousson devient comte de
Montbéliard, vassal direct de l'empereur romain germanique. Ce comté échappe
au comte de Bourgogne Otte-Guillaume, qui meurt en 1026. |
1032 |
À la mort de Rodolphe III, le Royaume
de Bourgogne ou Royaume d'Arles revient par testament à l'empereur romain
germanique. |
Vers 1041 |
L'archevêque
Hugues 1er de Salins, chancelier de l'empereur, se fait
reconnaitre tous les pouvoirs temporels et spirituels sur la ville de Besançon
au détriment du comte de Bourgogne. L'archevêque est le maitre politique de
la ville, sous la suzeraineté directe de l'empereur romain germanique. C'est
le début de Besançon, ville libre impériale jusqu'en 1654. |
Vers 1125 |
Richard II de Montfaucon épouse
Agnès, arrière-petite-fille de Louis Mousson, et son fils Amédée devient
comte de Montbéliard en 1162 (Montfaucon est la colline qui domine Besançon
au sud-est et dont les seigneurs sont attestés dès le 11e siècle).
|
1156 |
L'empereur romain germanique
Frédéric 1er Barberousse épouse l'héritière du Comté de Bourgogne
Béatrice (petite-fille de l'arrière-petit-fils d'Otte-Guillaume et
petite-nièce du pape Calixte II) et devient comte de Bourgogne, au grand dam
de la branche cadette des comtes de Bourgogne. |
1190 |
À la mort de Frédéric Barberousse,
le comté de Bourgogne revient à son fils cadet Otton 1er, qui
prend le titre de « comte palatin de Bourgogne », ainsi que ses
successeurs. |
1205 |
Le comté revient à Béatrice, fille
d'Otton 1er. |
1208 |
Béatrice épouse le duc de Méranie,
qui devient ainsi Otton II de Bourgogne (le duché germanique de Méranie,
capitale Méran, aujourd'hui Merano en Italie dans le Trentin-Haut-Adige). |
1224 |
Première contestation des bourgeois
de Besançon, qui se constituent en commune et chassent leur archevêque ;
répression sévère de son successeur. |
1230 |
Jean de Chalon, de la branche
cadette des comtes de Bourgogne, obtient le mariage de son fils Hugues de
Chalon avec Alix, fille du comte de Méranie Otton II. |
1248 |
Mort d'Otton III sans héritier,
fils d'Otton II. Le comté revient à Hugues de Chalon. La branche cadette
rejoint la branche ainée. Mais Jean de Chalon s'est marié trois fois. Hugues de
Chalon est du premier lit. Les descendants du second lit forment la branche
des Chalon-Auxerre et ceux du troisième lit, la branche des Chalon-Arlay ou
seigneurs de Nozeroy. Ces derniers deviennent de nouveaux rivaux de la
branche comtale. |
1249 |
Premiers textes francs-comtois
rédigés en langue française. |
1281 – 1285 |
Othon IV, fils d'Hugues de Chalon,
s'allie au roi de France Philippe III le Hardi contre Pierre III d'Aragon. Il
épouse la nièce de Philippe III, Mahaut, qui lui apporte l'Artois. |
1282 |
Le frère d'Otton IV, Renaud de
Bourgogne, devient par alliance comte de Montbéliard. |
1290 |
Conflit entre l'empereur Rodolphe 1er
Habsbourg et Othon IV. Besançon, assiégé plusieurs mois, refuse de se rendre.
Faute de ravitaillement, Rodolphe et Otton IV renoncent au combat. L'empereur
reconnait la commune de Besançon reconstituée par les bourgeois et pour
achever les négociations mandate son beau-frère Jean de Chalon-Arlay, qui
impose à la commune son gardiennage. |
1291 |
Otton IV par le
traité d'Évreux promet sa fille Jeanne de Bourgogne à l'un des fils du
roi de France Philippe IV le Bel, qui n'en a encore qu'un seul (le futur
Louis X le Hutin). |
1295 |
Traité de Vincennes : Jeanne de
Bourgogne est fiancée à Philippe, 2e fils de Philippe le Bel,
seulement âgé de 2 ans. Le roi de France prend officiellement
l'administration du Comté de Bourgogne au nom des futurs époux. |
1303 |
Mort d'Otton IV. |
1307 |
Jeanne de Bourgogne, fille d'Otton
IV et de Mahaut d'Artois, épouse Philippe le Long, 2e fils de
Philippe le Bel, le dernier à porter le titre de « comte palatin de
Bourgogne ». |
1316 |
Visite de la Franche-Comté par les
deux époux, puis Philippe le Long devient roi de France. |
1322 |
Mort de Philippe le Long. Sa veuve
Jeanne de Bourgogne administre la Franche-Comté avec sa mère, Mahaut
d'Artois. C'est le gouvernement dit « des deux femmes » salué comme
une période heureuse. |
1329 – 1330 |
Morts successives de Mahaut
d'Artois et de sa fille Jeanne de Bourgogne. La Franche-Comté revient à la
fille de cette dernière également prénommée Jeanne et à son époux
Eudes IV, duc de Bourgogne. Pour la première fois, duché et comté de
Bourgogne sont réunis. Eudes IV est désigné duc-comte. |
1332 |
Montbéliard revient par le mariage
d'Agnès, fille de Renaud de Bourgogne, à Henri de Montfaucon. |
1336 |
Première appellation connue de
« Franche-Comté » pour désigner le Comté de Bourgogne, mais les Francs-Comtois
continueront à se dire « Bourguignons » jusqu'à la conquête
française et même un peu après. |
1336 |
Révolte des nobles comtois menés
par Chalon-Arlay contre l'autoritarisme d'Eudes IV. Pontarlier et Salins sont
incendiés. Les Bisontins, alliés à Chalon-Arlay, sont exterminés le 17 aout
par les 9 000 cavaliers et de nombreux fantassins du duc-comte Eudes IV
dans la Combe-Bochard, surnommée depuis la « Combe de Malheur »,
d'où son nom actuel de « Malcombe ». |
1349 |
Philippe de Rouvres, 3 ans, succède
à son grand-père Eudes IV mort de la peste. Sa mère, Jeanne de Boulogne,
veuve depuis 1346, se remarie avec le roi de France Jean II le Bon. |
1361 |
Mort de Philippe de Rouvres à l'âge
de 15 ans. Le duché de Bourgogne revient à Jean II le Bon. Mais la
Franche-Comté est dévolue à la seconde fille de Jeanne de Bourgogne,
Marguerite, épouse de Louis de Flandres, ce qui permet à la Franche-Comté et
à l'Artois d'être réunis à la Flandre. Philippe le Hardi, 4e fils
de Jean II le Bon, lance les « Grandes Compagnies » sur la
Franche-Comté, pour se venger de ne pas l'avoir obtenue. |
1363 |
Jean II le Bon cède à son fils
préféré Philippe le Hardi le duché de Bourgogne en apanage, c'est-à-dire en
pleine souveraineté et cessible à ses héritiers mâles. |
1366 |
Les Grandes Compagnies essuient une
terrible défaite à Chambornay contre les troupes comtoises dirigées par Jean
de Vienne, futur amiral de France, mais ne quittent le territoire qu'après versement
d'une forte somme d'argent. |
1369 |
Philippe le Hardi, réconcilié avec
Marguerite de Flandres, épouse à Gand la petite-fille de celle-ci également
prénommée Marguerite. |
1384 |
Mort de Louis de Mâle, père de Marguerite.
Le duché et le comté de Bourgogne sont à nouveau réunis entre les mains de
Philippe le Hardi. Le comté est toujours théoriquement terre du Saint Empire
romain germanique. |
1397 |
Henriette de Montbéliard,
arrière-petite-fille d'Henri de Montfaucon, apporte à son époux Eberhard IV
le Jeune, comte de Wurtemberg, le comté de Montbéliard. |
1438 |
Retour des Habsbourg à la tête du
Saint Empire romain germanique avec Albert II, auquel succédera son cousin
Frédéric III deux ans plus tard. Contrairement
aux trônes de France et de la plupart des royaumes d'Europe, celui du Saint
Empire est électif (par 7 princes, soit 3 ecclésiastiques et 4 laïcs). Sans
remettre au cause la constitution fixée par « La Bulle d'Or » de
1356, les 7 princes vont systématiquement élire empereur les descendants
de Frédéric III (Maximilien d'Autriche, Charles Quint, Ferdinand 1er,
Maximilien II, Rodolphe II, et suivants). Le trône impérial devient
pratiquement héréditaire, tout en restant théoriquement électif, sauf de 1742
à 1745 avec Charles VII de Bavière. |
1477 |
Mort de Charles le Téméraire,
arrière-petit-fils de Philippe le Hardi, sans héritier mâle. Le roi de France
Louis XI s'empresse de récupérer le duché de Bourgogne et convoite la Franche-Comté,
mais Marie, la fille du Téméraire lui échappe : elle épouse Maximilien
d'Autriche, fils de l'empereur du Saint Empire romain germanique Frédéric III
de Habsbourg. |
1482 |
Traité d'Arras : Louis XI
fiance son fils Charles, 12 ans, à Marguerite, 2 ans, fille de Maximilien
d'Autriche et de Marie de Bourgogne, avec la Franche-Comté pour dot. |
1483 |
Mort de Louis XI : Son fils
Charles VIII, 13 ans, lui succède et sa fille ainée Anne de Beaujeu prend la
régence. |
Fin 1491 |
En rupture du traité d'Arras, Anne
de Beaujeu fait épouser Charles VIII à Anne de Bretagne. C'est l'annexion de
la Bretagne à la France. Mais Maximilien et sa fille Marguerite sont
humiliés. |
1493 |
Maximilien d'Autriche devient
empereur du Saint Empire romain germanique. |
1494 |
Maximilien envahit la
Franche-Comté. |
1495 |
Traité de Senlis : Charles
VIII, plus intéressé par l'Italie, rend la Franche-Comté à Maximilien
d'Autriche, empereur du Saint Empire. |
1498 |
Mort de Charles VIII. Maximilien donne
le gouvernement de la Franche-Comté à son fils Philippe 1er le
Beau, roi de Castille par son mariage avec Jeanne de Castille. |
1503 |
Philippe le Beau et Jeanne
accueillis aux cris de « Vive Bourgogne ! » par les Dolois et
les Graylois. |
1506 |
Mort subite à 28 ans de Philippe le
Beau. Son épouse Jeanne, d'une santé intellectuelle déjà fragile, perd la
raison (d'où le nom de Jeanne la Folle). Maximilien confie le gouvernement de
la Franche-Comté et des Pays-Bas à sa fille Marguerite, la délaissée de
Charles VIII. |
1519 |
Mort de Maximilien. Son petit-fils
Charles, déjà roi d'Espagne depuis 1516, devient empereur du Saint Empire
romain germanique, sous le nom de Charles Quint. |
1522 |
À Saint-Jean-de-Losne, les délégués
du roi de France François 1er et de Marguerite d'Autriche signent
le traité de neutralité de la Franche-Comté. |
1528 |
Georges 1er, à la tête
du Comté de Montbéliard depuis deux ans, se montre favorable à la Réforme. |
1530 |
Nicolas Perrenot de Granvelle, natif
d'Ornans, devient garde des sceaux et bras droit de Charles Quint. Mort de
Marguerite d'Autriche. |
1538 |
Georges 1er abolit la
messe à Montbéliard et étend l'interdiction du culte catholique aux annexes
du comté (Blamont et Étobon) deux ans plus tard. |
1556 |
Abdication de Charles Quint. Son
fils Philippe II, roi d'Espagne, devient souverain de la Franche-Comté, mais
son frère Ferdinand 1er, empereur du Saint Empire romain
germanique, garde Besançon, ville libre impériale, qui forme enclave au milieu
d'une possession espagnole. Les Habsbourg se subdivisent ainsi en
« Maison d'Espagne » et « Maison d'Autriche ». |
1575 |
« Surprise de
Besançon » : échec de la prise de la ville (nuit du 21 juin) par les
huguenots venus de Montbéliard. Le culte protestant sera proscrit à Besançon
jusqu'à la Révolution de 1789. |
1578 – 1579 |
Mise à sac du Pays de Montbéliard
par les troupes françaises, tandis que fin 1578, d'autres troupes d'Henri III
font des incursions dans le sud-ouest de la Franche-Comté (Arlay,
Saint-Amour). |
1587 – 1588 |
Conséquence des guerres de
religions : 3 000 hommes de troupes commandés par les Guise
envahissent le pays de Montbéliard, le pillent et l'incendient. La ville de
Montbéliard est assiégée, mais ne sera pas prise. |
1595 |
Henri IV déclare la guerre à
l'Espagne en janvier et envahit la Franche-Comté pendant la première
quinzaine d'aout. Il se retire face aux troupes espagnoles, non sans avoir
été séduit par le vin d'Arbois. |
1618 |
Début de la Guerre de Trente Ans. La France, qui cherche à se
désenclaver des territoires tenus par les Habsbourg (Pays-Bas, Allemagne,
Franche-Comté, Espagne et ses colonies italiennes), pousse la Suède à envahir
le Saint Empire. |
1633 |
Les Suédois s'emparent de Belfort
(alors en Alsace). Charles IV de Lorraine veut prendre Montbéliard, qui
demande la protection de la France : elle lui est accordée. |
1636 |
Richelieu dénonce le traité de
neutralité de la Franche-Comté sous prétexte que Besançon héberge Gaston
d'Orléans, frère et rebelle du roi de France Louis XIII. Il fait assiéger
Dole, mais ne peut prendre la ville. |
1637 – 1638 |
Invasion des troupes suédoises et françaises.
Les campagnes sont dévastées aux deux printemps pour compromettre les
récoltes. La peste et la famine déciment la population. |
1648 |
Traité de Westphalie :
L'Alsace, dont Belfort, revient à la France. |
1654 |
Diète de Ratisbonne : Le Saint
Empire romain germanique cède Besançon à l'Espagne, malgré l'hostilité des
Bisontins. |
1659 |
Traité des Pyrénées : La
Franche-Comté libérée des troupes ennemies qui l'occupaient encore. |
1665 |
Mort de Philippe III, roi d'Espagne.
Louis XIV, qui a épousé sa fille, Marie-Thérèse d'Autriche, dont la dot n'a
jamais été payée, fait valoir son droit de dévolution : il réclame les
Pays-Bas et la Franche-Comté. |
Février 1668 |
Les troupes françaises envahissent
la Franche-Comté. Les Francs-Comtois se rendent sans combattre, sur simple
sommation du Grand Condé. Mais les grands d'Europe estiment les prétentions
de Louis XIV exagérées ; ils lui demandent de choisir entre les Pays-Bas
et la Franche-Comté. |
Mai 1668 |
La Franche-Comté est rendue à
l'Espagne. En représailles, les Espagnols suppriment le parlement de Dole et
installent leurs gouverneurs à Besançon. |
1674 |
Les rebellions contre la France aux
Pays-Bas incitent Louis XIV à repartir à la conquête de la Franche-Comté en
février. Cette seconde conquête, qui dure jusqu'en juillet, sera sanglante.
Peu après la reddition de Besançon (mi-mai 1674), un intendant français est
nommé et s'y installe. Le parlement est rétabli à Dole. |
1676 |
Suppression de la commune de
Besançon reconnue en 1290 ; transfert de la capitale de la province de
Dole à Besançon et du parlement. Louis XIV fait occuper la principauté de
Montbéliard. |
1678 |
Traité de Nimègue. La Franche-Comté
est officiellement française. |
1697 |
Traité de Ryswick, la principauté
de Montbéliard est rendue à son suzerain Georges II, mais les troupes
françaises ne se retirent qu'en février 1698. |
1790 |
Les provinces sont supprimées et
remplacées par 83 départements. À une trentaine de communes près, les 3
départements du Doubs, du Jura et de la Haute-Saône recouvrent l'ancienne
province. |
1793 |
Sous prétexte que le Wurtemberg
pactise avec les ennemis de la France, Bernard de Saintes s'empare de
Montbéliard (10 octobre) à la satisfaction du peuple qui souhaitait devenir
français. La
ville devient le chef-lieu du 7e district de la Haute-Saône. |
1797 |
Montbéliard est rattachée au
département du Mont-Terrible (chef-lieu : Porrentruy). |
1800 |
Suppression du département du Mont-Terrible
rattaché au Haut-Rhin. |
1814 |
Russes et Autrichiens envahissent
la France. Rossel, maire de Montbéliard, obtient, le 16 janvier, la promesse
du tsar Alexandre 1er, que sa ville restera française. Le traité
de Paris (mai) laisse Montbéliard à la France, rattachée provisoirement au
département du Doubs (un provisoire qui deviendra définitif). |
1871 |
Le Territoire de Belfort, détaché
du Haut-Rhin devenu allemand, reste français (traité de Francfort). Il est placé sous l'autorité d'un administrateur
qui fait fonction de préfet, sans en avoir toutes les attributions. |
1919 |
Le découpage des départements
d'avant 1870 n'est pas rétabli. Le Territoire de Belfort n'est pas
réincorporé au Haut-Rhin redevenu français. |
1922 |
Le Territoire de Belfort reçoit le
statut de département avec un préfet en titre. Il est encore considéré comme
alsacien. |
1927 |
Dans
le cadre d'une nouvelle subdivision de la France en vingt régions économiques
prévue dès 1919, Arthur Gaulard, président de la Chambre de Commerce de
Besançon depuis 1913, lutte farouchement contre le rattachement de la
Franche-Comté à la Bourgogne et obtient une 20e région économique
« Franche-Comté-Haute-Alsace ». Ce premier essai de régionalisation
sera un échec. |
1960 |
Création de la région
administrative de Franche-Comté sous le nom de Circonscription d'Action
régionale, avec les 4 départements du Doubs, de la Haute-Saône, du Jura et du
Territoire de Belfort. |
1964 |
Nomination du premier préfet de
Franche-Comté : Bernard Vaugon, également préfet du département du
Doubs. |
1968 |
Le barrage de Vouglans est mis en
eau et crée le 3e plus grand lac français de retenue, le plus
important de Franche-Comté, long de |
1972 |
Création des Conseils
régionaux : la région de Franche-Comté devient un établissement public
régional composé des parlementaires de la région et en nombre égal de membres
élus par les conseillers généraux. Première départementalisation importante
de routes nationales, qui concernent toutes celles numérotées à 3 chiffres,
mais aussi la N 67 (Gray, Besançon, Ornans, Pontarlier et la Suisse) et la N 72
(Dole – Pontarlier) ; la N 57 Metz – Besançon est prolongée jusqu'à
la frontière suisse par Valdahon et Pontarlier. |
1973 |
Début de l'affaire Lip. |
1974 |
Les conseillers régionaux élisent
leur premier président : le radical Edgar Faure. |
1980 |
La construction de l'autoroute A 36
« La Comtoise » se termine par son raccordement à Beaune en Côte-d'Or. |
1981 |
Le
socialiste Jean-Pierre Chevènement est élu président de la région. Première liaison Paris –
Besançon en T.G.V. |
1982 |
L'UDF
Edgar Faure est élu à nouveau président de région ; la loi du 2 mars
prévoit sa prochaine élection au suffrage universel, la région passe d'établissement
public régional au statut de collectivité locale à part entière et le nom de
« Circonscription d'Action régionale » disparait. |
1982 |
La Saline royale d'Arc-et-Senans
est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. |
1986 |
Le président Edgar Faure est élu
pour la première fois au suffrage universel. |
1988 |
Mort d'Edgar Faure. L'UDF Pierre Chantelat
lui succède comme président. |
1995 |
Grâce au Conseil régional, la ligne
ferroviaire Besançon – Bourg-en-Bresse est entièrement électrifiée sur le tronçon Franois –
Saint-Amour. |
1998 |
L'UDF Jean-François Humbert (qui rejoindra
plus tard l'U.M.P.) est élu président de Franche-Comté. Il démissionne
aussitôt pour ne pas bénéficier des voix du Front National. Il est réélu
grâce au soutien des socialistes. Le dernier tronçon de l'autoroute A 39 de
Dole à Bourg-en-Bresse ( |
2004 |
Le socialiste Raymond Forni est élu
président de la région de Franche-Comté. |
2006 |
Fermeture de la « Maison de la
Franche-Comté », bd de la Madeleine à Paris, qui, voulue par Edgar
Faure, se voulait la vitrine de la région, mais son fonctionnement revenait à 1,3 million d'euros par an pour
une rentabilité médiocre. Début des travaux de la ligne ferroviaire à grande
vitesse Rhin-Rhône. Seconde départementalisation de routes nationales :
seules subsistent dans le réseau national, la RN 19 de Langres à Delle et à
la frontière suisse, la RN 57 de Metz à Pontarlier et à la frontière suisse
et un tronçon de la RN 83 entre Lyon et Besançon (carrefour de Beure),
l'autre tronçon (Besançon – Territoire de Belfort) devient la RD 683. Devant le refus de la
région de Franche-Comté de reprendre l'aérodrome de Dole-Tavaux cédé par
l'État, le Conseil général du Jura décide de l'acquérir. |
2008 |
Mort de Raymond Forni à Paris le 5 janvier.
Marie-Guite Dufay, première vice-présidente, assure l’intérim,
avant d’être élue elle-même, présidente de la région le 24 suivant. La citadelle de Besançon et les
fortifications de Vauban au centre ville sont inscrites au patrimoine mondial
de l'humanité par l'Unesco. |
2009 |
La saline de Salins-les-Bains
rejoint la Saline royale d'Arc-et-Senans au patrimoine mondial de l'humanité
inscrit par l'Unesco. |
2011 |
La ligne T.G.V. Rhin-Rhône est ouverte
au trafic le 11 décembre. Seule la première phase entre Villers-les-Pots (21)
et Petit-Croix (90) est réalisée. Une seconde phase devrait prolonger la
ligne jusqu'à Dijon et Mulhouse. La Ligne comprend deux gares :
Besançon-Franche-Comté T.G.V. sur le territoire de la commune des Auxons, et
Belfort-Montbéliard T.G.V., sur celui de la commune de Méroux.
Besançon-Franche-Comté-T.G.V. est reliée par le rail à la gare Viotte. |
2014 |
Aux élections municipales, la
mauvaise popularité du président de la république François Hollande fait
perdre au PS de nombreuses villes au profit du parti Les Républicains, dont
Belfort, Montbéliard et Dole. Le socialiste Jean-Louis Fousseret conserve
cependant la mairie de Besançon. |
2015 |
Application de la nouvelle délimitation
cantonale instituée par la loi du 17 avril 2013 et applicable avec les
élections départementales des 22 et 29 mars 2015. Le département du Doubs
passe de 35 à 19 cantons, celui du Jura de 34 à 17, celui de la Haute-Saône
de 32 à 17 et le Territoire de Belfort de 15 à |
2016 |
La Franche-Comté entre désormais
dans la nouvelle région Bourgogne Franche-Comté, selon la réforme
terrritoriale de 2014 instituée par la loi du 16 janvier 2015 et applicable
au 1er janvier 2016. Le siège de la région est à Besançon, mais l'assemblée
et les commissions se réunissent à Dijon où s'installe la nouvelle préfecture
de région. Christiane Barret en devient la première préfète, tandis que
Marie-Guite Dufay, ex-présidente de l'ancienne région de Franche-Comté élue
le 17 décembre 2015, devient président de la nouvelle région. La Chapelle de Ronchamp construite
selon les plans de Le Corbusier est inscrite au patrimoine mondial de
l'humanité par l'Unesco. |
2018 |
Le 6 décembre, inauguration par les autorités françaises et suisses de la ligne ferroviaire Belfort - Delle (22 km), nouvellement électrifiée et rouverte le 9 décembre au trafic interrompu depuis 1992. Cette ligne française avec 16 allers-retours journaliers, en prolongation de la ligne suisse venant de Bienne, dessert Meroux, commune dans laquelle se situe la gare Belfort-Montbéliard - TGV, avec possibilité de correspondance. |
© Georges Bidalot, mise à jour décembre 2018