Biographie


Georges Bidalot
aux Mots Doubs 2009.

Georges Bidalot est historien de la Franche-Comté, notamment de l'histoire politique, économique et biographe des célébrités locales. Il est l'auteur de 2 pièces de théâtre en vers inédites, de 3 feuilletons radiophoniques, de chroniques radiophoniques quotidiennes d'histoire locale de janvier 1990 à juin 2006. Il rédige des articles pour des revues, notamment dans l’Almanach comtois (édition Arthéma, Annecy-le-Vieux) depuis 2003. Auteur de plusieurs livres : « Franche-Comté, terre de Légendes » (avril 2007, réédité avril 2013) ; « Le Doubs, saveurs et Patrimoine » (octobre 2008) avec André-Hubert Demazure, photos de Yves Petit et Jack Varlet ; « Besançon, des origines à nos jours » (septembre 2009). « Comment les Francs-Comtois sont devenus français (septembre 2011, réédité janvier 2012), « En Franche-Comté au fil des jours » (éphéméride franc-comtoise, mai 2016), il a participé à la rédaction de « Mémoires de Bregille » (décembre 2008) et « Saint-Claude, Torcols, Chailluz, du passé au présent » (2014).

 


André Bidalot dirigeant son Ave Maria, lors de l'inauguration de Notre-Dame-de-la-Libération sur le Mont des Buis dominant Besançon (1949).

 

L'enfance et l'adolescence

Georges Bidalot est né à Besançon au 3e étage du 68 de la rue des Granges, le 16 février 1937 à 13 heures 12 (dans la capitale de l'horlogerie, il faut être précis). Il est l'unique enfant d'André Bidalot (Besançon, 1898 – id., 1978), voyageur de commerce en spiritueux et de Germaine (Besançon, 1896 – id., 1984), sans profession, fille du fabricant d'horlogerie Émile Schaffter.

Son père était plus connu comme musicien et se revendiquait « amateur ». Il se refusa toujours de tirer le moindre profit de son art et d'adhérer à la SACEM. À la fois pianiste, violoniste, timbalier, chef d'orchestre et compositeur de musique, André Bidalot est l'auteur d'une symphonie « Éternel Mensonge », en la mineur, de poèmes symphoniques, d'une fantaisie symphonique sur les airs de la « Crèche franc-comtoise » intitulé « Chantant laï Comta » et d'un « Ave Maria de la Libération » pour chœurs à 4 voix et orchestre symphonique (120 exécutants) créé en 1949 à l'occasion de l'inauguration de Notre-Dame de la Libération à La Chapelle-des-Buis, sur une des collines dominant Besançon. Les dernières années de sa vie furent assombries par une santé de plus en plus déficiente. Il mourut, dans sa villa des Quatre-Vents, aveugle et emphysémateux. Au contraire, son épouse resta très active avant les six semaines d'hospitalisation en urgence, qui précédèrent sa mort à 87 ans.

 

 


Bidalot, père, mère et fils à Mondorf-les-Bains (Grand Duché de Luxembourg).

 

Georges n'a qu'un vague souvenir de sa maison natale. Il passa toute son enfance dans une villa de la rue Jean-Wyrsch, fréquenta l'école publique du quartier de Saint-Claude, puis fit des études commerciales au Collège technique hébergé par l'école d'horlogerie, et au collège Lumière. Il ne trouvait alors que peu d'intérêt à l'étude de l'histoire, mais adorait dessiner des cartes de géographie.

 

 


Scène de Sisyphe et la mort de Robert Merle.

 

Le passage au collège lui donna l'occasion d'entrer dans une troupe de théâtre amateur à l'école d'horlogerie, puis à la Maison des Jeunes du Centre Ville. Il joua notamment des pièces de Marcel Pagnol, Molière, Jean Anouilh, Robert Merle.

 

 


Georges à Maison-Carrée (Algérie).

 

Sa première carrière : comptable en entreprise

Il fit l'intégralité de son service militaire en Algérie, au 45e Régiment d'Instruction de Transmission, à Maison-Carrée (10e arrondissement d'Alger) de janvier 1958 à avril 1960 : 27 mois pendant lesquels il ne bénéficia que d'une seule permission en métropole de 23 jours. Ses connaissances professionnelles lui valurent d'être apprécié des autres soldats : C'est lui qui distribuait la solde !

De mai 1960 à mai 1989, il est comptable en entreprise, chargé plus spécialement des questions financières et des relations avec les banques (1 an dans une manufacture d'articles de voyage, un peu plus d'un an dans une entreprise d'horlogerie, 26 ans dans une autre, enfin 10 mois dans une entreprise de nettoyage). Intéressé par des informations rationnelles dans divers domaines, il collectionne les dictionnaires de langue, d'économie, de musique, de cinéma et c'est en 1977, qu'il lui vient l'idée un peu folle de concevoir un dictionnaire encyclopédique sur Besançon abandonné depuis 1995. C'est à partir de ce moment, qu'il commence à s'intéresser à l'histoire locale. Il ne sait pas encore que ce sera son second métier.

 

 


Georges au micro de France Bleu Besançon.

 

 

Sa seconde carrière : historien de la Franche-Comté

Victime de deux licenciements économiques, en 1988 et 1989, de la part des deux dernières entreprises qui l'ont employé, il se rend vite compte qu'il ne peut plus exercer sa profession de comptable, car, lui-même, s'il était patron, engagerait une secrétaire ou un chef d'atelier de plus de 50 ans, mais pas un comptable. Il pense en effet qu'un comptable étant la mémoire de l'entreprise, un chef d'entreprise se doit de le conserver le plus longtemps possible. Lors de son deuxième licenciement, il a 52 ans. Peut-il vivre de l'histoire locale, lui, qui est entièrement autodidacte ?

Or, lors de son dernier emploi trop éloigné de son domicile, il cherche un restaurant pour le repas de midi et finit par choisir, par hasard, celui fréquenté par des animateurs, des journalistes de la radio et de la télévision locales. Il mange souvent à leur table. Deux animatrices, Nathalie Pradeau et Christine Molas l'invitent à intervenir sur l'antenne et se fait remarquer par le responsable des programmes. Il se lie avec Michel Buzon de France 3 et avec plusieurs animateurs et journalistes de la radio. Il fait la connaissance du directeur de Radio France Besançon Jean Thomann. Il entend chaque matin un animateur donner l'anniversaire du jour ayant trait à un évènement national ou international. Il propose, dès l'été 1989, de donner l'anniversaire du jour exclusivement franc-comtois.

La direction se dit intéressée, mais à l'automne, elle lui répond que la grille est complète, mais qu'il peut à nouveau présenter sa demande en fin d'année. En décembre, Georges Bidalot s'entend dire que la grille est toujours complète. Et puis subitement, au début de janvier, une animatrice, Sylvie Caillot (aujourd'hui connue sur France Bleu national sous le nom de Sylvie Charbonnier) lui demande s'il peut assurer une rubrique quotidienne, car l'une des intervenants doit abandonner pour raison de santé. Il doit commencer dans quelques jours. Il accepte. Ainsi débute, le 11 janvier 1990, les chroniques quotidiennes d'Histoire locale sur Radio France Besançon. D'avril 1990 à 1995, il a pour partenaire Christine Arribas, qui l'aide à se perfectionner devant un micro. Ses chroniques quotidiennes, de septembre à juin, dureront pendant 16 ans et demi.

 

 


Georges, lors du montage de son feuilleton Révolution.

 

Un des directeurs successifs, Bruno Leroy, lui donne l'occasion de concevoir et réaliser deux feuilletons radiophoniques importants : Enquête sur la Révolution en Franche-Comté, 205 épisodes, avec pour interprète la pétulante Chrystel Rouchon...

 

 


Georges en compagnie de Roch Voisine, au cours de la soirée inaugurale des nouveaux studios de France Bleu Besançon, place Granvelle (2002).

 

...et Ce Siècle avait deux ans, la vie passionnée et passionnante de Victor Hugo et de Juliette Drouet en 60 épisodes, avec Philippe Massa, Bénédicte Charton, Christine Bonnet, la soprano Natalie Malitchenko et une vingtaine d'autres interprètes, peu avant le déménagement des studios de la Citadelle à la place Granvelle.Voir Œuvres radiophoniques.

 

 

 

remise de la croix du combattant en 2006. 

 


avec 13 élèves du collège Jean Jaurès de Saint-Vit en 2013

 

Le dimanche 19 mars 2006 à Besançon, devant le mémorial des anciens d’Afrique du Nord, Christian Nottet, président départemental de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie) déclare,  en remettant la croix du combattant à Georges Bidalot : « Je suis ému de décorer un historien ».

Il a participé aussi en 2006, avec Camille Studer, à la production d'un DVD produit par la FNACA de Besançon (Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie, du Maroc et de Tunisie) sur l'Histoire de l'Algérie et notamment de la Guerre d'Algérie.

En 2011, Bertrand Lefebvre et Sofie Martin, respectivement directeur et responsable des programmes de FRANCE BLEU BESANÇON lui proposent de reprendre une chronique quotidienne d’histoire locale diffusée depuis le 29 aout à 15 h 20 dans l’émission de Marie-Ange Pinelli. Cette chronique s'interrompt fin décembre. Sofie Martin lui propose alors de retravailler son feuilleton "Ce Siècle avait deux ans" pour en faire une version en 25 épisodes de 4 minutes chacun, qui prend le titre de "Place à Victor Hugo" diffusée du 29 janvier au 2 mars 2012.

Pour la première fois, le 8 janvier 2013, il est invité par des collégiens pour parler de son activité d’écrivain. Il est reçu comme une star par le proviseur du collège Jean Jaurès de Saint-Vit M. Estavoyer, les professeurs et déjeune avec ces derniers. Après avoir visité de fond en comble ce très bel établissement sous la conduite de M. Faivre, professeur de technologie, il répond pendant trois heures à 86 questions préparées par treize élèves attentifs et passionnés. Auteur et collégiens auraient volontiers continué plus longtemps. Le 28 mai, il est à nouveau convié à leur superbe exposition fort bien présentée et documentée consacrée à tous leurs invités au cours de l’année scolaire.

 

Membre de la FNACA de Besançon.

Membre de l’ALAC (Association du livre et des auteurs comtois).

 

 

 

 

Mise à jour : mai 2013 

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